Le poids, chiffres ou bien-être.

La plupart du temps, quand une personne vient consulter, elle annonce vouloir perdre du poids. La première requête est de voir le nombre affiché par la balance faire le grand saut et changer d’une voire deux dizaines le plus rapidement possible. Vient ensuite l’expression d’une gêne corporelle, soit au niveau vestimentaire, soit au niveau du confort dans l’effort, dans les activités quotidiennes. En poursuivant l’entretien, arrive enfin l’image renvoyée par le miroir, par le regard des enfants, par la société. Les dictats poussent vers des modèles corporels qui n’existent bien souvent que dans les magazines. Bien sûr, la santé de chacun impose de parfois réduire la masse graisseuse entourant les organes vitaux. Ce qui se voit à l’extérieur est souvent le reflet de l’intérieur. Mais si notre corps a besoin d’énergie pour fonctionner, les aléas de la vie ont des répercutions sur notre métabolisme. Notre corps peut alors devenir le reflet de notre état psychologique. Notre corps et notre alimentation sont le reflet de notre cerveau.

Si le chiffre indiqué tous les matins peut faire passer un mauvais début de journée, ou pourrir la journée complète, c’est juste que l’image qu’il renvoie n’est pas conforme avec ce que l’on voudrait être ; tout simplement heureux, à l’aise dans ses baskets, sans complexes, fier de soi, confiant… Effectivement l’objet de notre effroi peut nous donner le sourire quand il nous parait plus clément!

Vouloir perdre du poids, c’est avant tout prendre soin de soi, vouloir se chouchouter, se faire plaisir, quel que soit le chiffre; c’est aussi accepter l’image que l’on a de soi, pour la transformer en énergie positive. Vouloir perdre du poids c’est commencer par faire la paix avec soi-même, avec son passé, être en accord avec ses projets, avec ses objectifs.

Et perdre du poids n’est pas seulement la baisse d’un chiffre. C’est gagner en confort de vie, en crans de ceinture, en muscles; c’est augmenter son activité physique; cela induisant une augmentation de la masse musculaire au détriment de la masse grasse, et donc pas forcément beaucoup de kilos en moins. Perdre du poids c’est également retrouver du plaisir à table, manger en toute sérénité, profiter de moments de convivialité, et surtout manger de tout, en fonction de ses besoins physiologiques.

Alors essayons de laisser la balance de coté un moment, le temps de laisser le temps, au corps et à la tête, de s’habituer à leur nouveau mode de fonctionnement et de pensée…